Un sujet de discussion récurrent au cours des derniers mois a été le facteur de taille, plus précisément quoi faire avec les petites ou moyennes capitalisations. Nous avons largement évité ce secteur au cours des dernières années dans nos portefeuilles multi-actifs, mais nous avons pensé que ce serait le bon moment pour nous y replonger, affûter nos crayons et partager nos réflexions actualisées.
À très long terme, il existe de nombreuses preuves du facteur de taille sur le marché, mais ce n’est certainement pas un facteur stable et il peut être très cyclique. Le graphique ci-dessous représente le rendement relatif des titres à faible capitalisation (S&P 600) et à moyenne capitalisation (S&P 400), chacun étant mesuré par rapport aux titres à grande capitalisation (S&P 500). Une ligne ascendante signifie que l’indice des petites capitalisations surperforme. On peut facilement constater qu’il s’agit d’une relation cyclique très longue : les grandes capitalisations ont gagné dans les années 90, les petites capitalisations ont gagné des années 2000 à 2012, puis les grandes capitalisations ont de nouveau gagné depuis.
Certaines études affirment également que ce n’est pas cyclique, mais structurel. La montée en puissance des FNB et les flux qui y sont associés sont dominés par les stratégies d’indices pondérés en fonction de la capitalisation boursière. Bien sûr, il existe des FNB à petite et à moyenne capitalisation (même à microcapitalisation), mais les flux monétaires associés sont malheureusement plus faibles, favorisant les grandes capitalisations.
Il suffit de demander à n’importe quel gestionnaire de portefeuille de titres à petite capitalisation, et il vous fera part des occasions et des évaluations incroyables dans ce secteur. Mais ils partagent souvent une certaine frustration, ne sachant pas si ou quand cet escompte de valorisation changera. Il peut également y avoir un problème d’offre, car les petites entreprises de qualité peuvent maintenant rester fermées beaucoup plus longtemps qu’avant, en faisant appel au capital-investissement plutôt qu’aux marchés publics.
Les flux monétaires contribuent certainement au rendement relatif du facteur de taille, mais cela devient un peu ridicule. Depuis la fin de 2020, l’indice S&P 500 a augmenté de 71 %, l’indice S&P des moyennes capitalisations de 40 % et l’indice S&P des petites capitalisations de 25 %. La grande question est peut-être de savoir si cet écart crée une excellente occasion.
Évaluations – Celle-ci est facile. Pour les petites capitalisations, elles sont bon marché à 15x les estimations de bénéfices à terme, comparativement à un ratio cours/bénéfice moyen historique de 16,2x. Par rapport aux grandes capitalisations, elles sont TRÈS bon marché, avec un écart de 6,4 points de multiple. Bien sûr, l’écart a été un peu plus élevé à la fin des années 1990, avec un sommet de 8,2, mais nous parlons de valorisations aberrantes dans les deux cas.
Il convient de noter que la surperformance des grandes capitalisations dans les années 1990 a ouvert la voie à la surperformance des petites capitalisations au cours de la décennie suivante. Convenons que les valorisations offrent une raison impérieuse de soutenir les allocations de plus petite taille.
Croissance des bénéfices – Encore une fois, les valorisations sont une raison impérieuse depuis la fin de 2021, et cela n’a certainement pas aidé à prédire la performance relative future. Étant donné que les bénéfices des sociétés à petite capitalisation ont tendance à être plus volatils, un multiple un peu plus faible est peut-être justifié.
On peut soutenir qu’un facteur plus important pour le rendement relatif du facteur de taille est la croissance des bénéfices. Si les bénéfices augmentent plus rapidement pour les sociétés à petite capitalisation que pour les sociétés à grande capitalisation, cela se traduit souvent par un rendement relatif. Nous tenons à souligner que la domination des grandes capitalisations par rapport aux petites capitalisations depuis le début de 2023 concorde avec plusieurs années consécutives de croissance des bénéfices plus élevée pour les grandes capitalisations par rapport aux petites capitalisations.
F&A – Si les évaluations sont si attrayantes, on pourrait penser que les acquisitions seraient plus fréquentes. Malheureusement, les évaluations relatives sont si attrayantes principalement parce que les grandes capitalisations se négocient à des multiples très élevés. Et des rendements plus élevés ont fait en sorte que le seuil de TRI d’une acquisition est plus élevé.
Le graphique suivant indique la valeur annuelle totale en dollars des acquisitions inférieures à 500 M$ . Comme nous avons franchi 44 % de l’année 2025, ce nombre a été ajusté à un rythme annuel.
Confiance – Avec autant d’incertitude en 2025, cela n’est peut-être pas trop surprenant. La confiance est essentielle pour que les petites capitalisations surperforment. La confiance des chefs de la direction a diminué en 2025, tout comme l’indice d’optimisme des petites entreprises de la NFIB.
Pour être optimiste à l’égard des petites capitalisations, il faudrait croire que l’optimisme des entreprises va s’améliorer plus tard cette année. Il est possible que certaines résolutions concernant le commerce ou d’autres vents contraires politiques puissent aider. Mais si les données économiques s’affaiblissent plus tard cette année, cela aussi nuira à la confiance.
Conditions financières – D’autres baisses de taux de la Fed devraient aider la performance relative des petites capitalisations, et il y aura probablement des baisses de taux plus tard cette année, selon le consensus. Il est difficile de dire dans quelle mesure cela peut stimuler le rendement, d’autant plus que nous avons bénéficié de conditions financières assez faciles au cours des dernières années, si l’on tient compte des normes de prêt, des écarts, de la disponibilité des capitaux, etc. Des baisses aideraient.
pour les petites capitalisations | |
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Évaluations – écart de plus de 6x | Positif |
Croissance des bénéfices – grande par rapport aux petites | Négatif |
Activité de F&A – encore peu dynamique | Négatif |
Confiance économique et des PDG – faible mais peut-être exagérée | Difficile à dire |
Conditions financières – évoluent dans la bonne direction | Positif |
Réflexions finales
La croissance des bénéfices a ralenti en 2025 dans la plupart des marchés, ce qui a été encore plus prononcé chez les petites capitalisations. Le différentiel de valorisation compense peut-être cela dans une certaine mesure, mais nous aimerions voir des signes de stabilité ou un redressement potentiel de la croissance des bénéfices pour nous enthousiasmer, ou un regain de confiance et des fusions et acquisitions. La situation est peut-être en place, mais nous pensons que le catalyseur semble toujours manquer.
— Craig Basinger est le stratège en chef des marchés chez Placements Purpose
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Sources : Les graphiques proviennent de Bloomberg L.P.
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