Le mois d’avril a été mémorable en raison de la déclaration de guerre commerciale de l’administration Trump lors du « Jour de la Libération », suivie d’un rapide revirement. Les tarifs plus élevés que prévu annoncés le 3 avril ont entraîné une baisse de 12 % du S&P 500 pour le reste de la semaine. À un moment donné, il avait baissé de 19 % depuis le début de l’année.
Au début de la semaine suivante (le lundi 7 avril), le rendement des obligations américaines de référence à 10 ans a bondi à 4,2 %, soit une hausse de 0,2 % par rapport à la clôture précédente. Les rendements obligataires évoluent inversement aux prix, et cette variation marquée a suscité diverses théories, notamment la vente par des fonds de couverture à effet de levier, la vente par des banques centrales étrangères, ou même la vente par la Chine.
Par la suite, et possiblement de façon connexe, l’administration Trump a annoncé une pause de 90 jours sur les tarifs réciproques annoncés le jour de la Libération. Cela a entraîné une hausse de 9,5 % de l’indice S&P 500, même si les tarifs douaniers imposés à la Chine ont été augmentés à ce moment-là.
Plus récemment, avant l’ouverture des marchés le lundi 12 mai, les États-Unis et la Chine ont convenu d’une réduction mutuelle des tarifs douaniers sur 90 jours à des niveaux plus raisonnables, ce qui a entraîné un gain d’une journée de 3,3 % pour le S&P 500. Au moment de la rédaction, l’indice S&P 500 et l’univers obligataire canadien affichent tous deux un léger rendement positif depuis le début de l’année, avec des gains inférieurs à 1 %.
En résumé : beaucoup de nouvelles et de volatilité cette année à ce jour, mais peu de mouvement.
Une perspective économique changeante aux États-Unis
Les perspectives économiques américaines se sont affaiblies cette année. La prévision consensuelle du PIB pour 2025 a été révisée à la baisse à 1,4 % après la fête de la Libération, comparativement à plus de 2,0 % en janvier. La prévision de l’économie américaine est difficile même dans les meilleures conditions, et les modèles économiques actuels doivent maintenant intégrer la dynamique changeante de la guerre commerciale, avec des nouvelles supplémentaires qui arrivent souvent quotidiennement.
Malgré cela, nous croyons que l’économie américaine sera plus résiliente que lors des ralentissements survenus après le tournant du siècle. Les principaux facteurs comprennent :
- Liquidité résiduelle provenant de la croissance supérieure à la tendance de la masse monétaire pendant la pandémie.
- La solidité du bilan des consommateurs (notamment en termes de valeur nette immobilière.)
- La nature relativement fermée de l’économie américaine comparativement à celle de ses principaux partenaires commerciaux.
Les termes « données objectives » et « données subjectives » sont devenus omniprésents, des salles de conseil aux taxis. Cela reflète une disparité croissante : les statistiques économiques rétrospectives des États-Unis sont demeurées stables, tandis que les indices de confiance prospectifs se sont affaiblis en raison des préoccupations liées à la guerre commerciale.
Un marché baissier des obligations?
Malgré la volatilité et les révisions à la baisse des prévisions de croissance, un fait notable a été la persistance des taux d’intérêt à long terme. Au moment d’écrire ces lignes, le rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans – sans doute le taux d’intérêt le plus important à l’échelle mondiale – se situe à 4,53 %, pratiquement inchangé depuis le début de l’année. Cela, même si les perspectives du PIB pour 2025 ont été revues à la baisse de près d’un point de pourcentage, avec des probabilités accrues de récession.
De façon anecdotique, les discussions s’intensifient au sujet du déficit budgétaire américain et de l’incidence d’une nouvelle émission annuelle d’obligations du Trésor de 2 000 milliards de dollars sur le marché des bons du Trésor. Pour mettre en contexte : la taille du marché des bons du Trésor américain s’élève maintenant à environ 30 billions de dollars. Avant la pandémie mondiale, les importants déficits du gouvernement américain étaient souvent financés par l’assouplissement quantitatif (AQ) et les achats des banques centrales étrangères. Aujourd’hui, avec une inflation supérieure à la cible de la Fed et une guerre commerciale menée par les États-Unis en cours, ces sources de demande sont absentes.
Nous croyons que les obligations traditionnelles sont entrées dans un marché baissier pendant la pandémie, un marché qui pourrait persister pendant une génération. Cela est dû aux déficits budgétaires gouvernementaux considérables et à l’offre démesurée de nouvelles obligations du Trésor.
Au cours des cinq dernières années, le rendement cumulatif des obligations canadiennes et américaines est négatif. À l’avenir, nous croyons qu’il est essentiel pour les épargnants et les investisseurs à long terme de penser au-delà du portefeuille traditionnel 60/40, qui a toujours comporté un degré élevé de risque lié aux taux d’intérêt.
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— Sandy Liang, CFA, est le chef des titres à revenu fixe chez Partenaires d’investissement Purpose
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